Je ne sais rien des anges mais j’aime bien faire semblant d’y croire
A chacun d’en faire son miel, si ça vous (en)chante…
À quoi bon venir
Je t’adresse un nuage
Long baiser de pluie
Jacques Ferlay « Equinoxe & Solstices »
Tu es mon ivresse
De toi je n’ai point dessoûlé
Je ne puis dessoûler
Je ne veux point dessoûler
Ma tête lourde
Mes genoux écorchés
Mes vêtements crottés
Je vais vers ta lumière qui brille et qui s’éteint
En titubant, tombant, me relevant
Nâzim Hikmet « Il neige dans la nuit »
Ton nom est dans mon cœur comme dans un grelot
Et comme tout le temps, Roxane, je frissonne,
Tout le temps, le grelot s’agite et le nom sonne
Edmond Rostand « Cyrano de Bergerac »
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j’ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n’y a pas d’amour heureux
Louis Aragon « Il n’y a pas d’amour heureux »
Le bonheur, c’est du chagrin qui se repose.
Léo Ferré
Si un jour le vent d’hiver
emporte tes grands arbres
n’aie pas trop de peine.
Leur musique est en toi.
André Rochedy « Descendre au jardin »
Il y a de la malchance à n’être pas aimé ; il y a du malheur à ne pas aimer.
Albert Camus
Comme on aime de certaines choses obscures
C’est entre l’ombre et l’âme, en secret
Que je t’aime.
Pablo Neruda – Poème 17 « La centaine d’amour »
Les anges volent parce qu’ils se prennent eux-mêmes à la légère.
G.K. Chesterton
Je ne sais rien des anges, mais j’aime bien faire semblant d’y croire.
Y. G.
Look at me losing control
Thinking I had a hold
But with feelings this strong
I’m no longer the master
Of my emotions
Tracy Chapman « For you »
Le terme « émotion » signifie étymologiquement : mettre en mouvement.
En fait, nous mimons tous les jours le monde qui nous entoure sans le savoir.
Lorsque l’on aime, instinctivement, on mime en soi, l’autre.
Jacques Lecoq « Le corps poétique »
On est trop exigeant de bonheur : plus on en reçoit, plus on en attend.
Mais le destin est plus juste que nous :
il donne à chacun ce qu’il mérite, pas plus ni moins.
Jacques Higelin « Lettres d’amour d’un soldat de vingt ans »
L’amour, c’est l’absolu, c’est l’infini ; la vie, c’est le relatif et le limité.
De là tous les secrets et profonds déchirements de l’homme quand l’amour s’introduit dans la vie.
Elle n’est pas assez grande pour le contenir.
Victor Hugo
avrei voluto baciarti
con la forza del vento
urlarti che t’amo
con un filo di voce
ti salutai
come si saluta il panettiere
Pier Mario Giovannone « Avrei voluto baciarti »
Au sommet, quel que soit le sommet,
je retrouve les papillons d’altitude qui ont du ciel sur les ailes et volent dans tes rêves.
André Velter « Mots et montagnes toujours »
Sous les ombrages verts de la forêt profonde,
on entend le loriot chanter.
Le chant du loriot est dans un endroit
encore plus profond.
Anonyme « Le chant loin de son oiseau »
Frôlement d’aile
Follement d’Elle
Drôlement fêlé !
Fort d’Elle, l’aimant
Dors, frêle amant
Y. G.
Que c’est beau ! Merci pour ce partage.
J’ai lu vos illustrations notamment le texte éponyme du livre « Ode de l’eau de là », j’ai adoré ! chapeau bas !