Un atelier de mots et de… paroles (à tenir)
Nous étions une dizaine (point trop n’en faut!), ce mardi soir, à être venus partager nos mots, nos émotions, nos créations carpe-diem, nos inventions sur-le-pouce, nos élans littéraires. Les contraintes d’écriture des surréalistes (cadavres exquis, des Jacques Prévert et autres André Breton), des « oulipiens »(1) (substantifs+7, phrases antonymiques, des Raymond Queneau, François Le Lionnais, Georges Perec,…), des « haïkistes » (2), furent autant de clés libératoires de… l’Expression !
(1) de OuLiPo (de OUvroir de LIttérature POtentielle) : groupe de littéraires qui réalisent leurs œuvres en s’imposant des règles, des contraintes. cf : La disparition de Georges Perec, Les exercices de style, de Raymond Queneau,…
(2) le haïku (俳句, haiku) : terme créé par le poète Masaoka Shiki (1867-1902), est une forme poétique très codifiée d’origine japonaise et dont la paternité, dans son esprit actuel, est attribuée au poète Bashō Matsuo (1644-1694)
Bravo à Christine, Loïc, Amandine, Martine, Charlotte, Florence, Jean-Marie, José, Elise, pour leur inventivité active et généreuse et leurs géniales trouvailles littéraires.
Merci à Véronique pour son accueil chaleureux et convivial.
Une autre soirée en vue, début 2018… Des nouvelles ici-même et dans la lettre d’information de la librairie.
Petit florilège de ces trois heures d’échanges :
1) Ecrire la version antonymique de « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant » :
> J’échappe rarement à cette réalité commune et de surface
> Je subis rarement cette action habituelle et superficielle
> Je ne défais jamais ce cauchemar ordinaire et plat
2) Cadavres exquis (Sujet – Verbe – Complément) :
> Étonnamment la librairie était restée toutes vitrines allumées New-York se la pétait (comme) une reine en sucre échauffe dangereusement son valet.
> Le dragon surgelé Croquait Un caniche endormi N’est plus Qu’un paillasson jaunâtre Puisse rêver, Quelle chimère !
3) Haïkus (3 vers, 5+7+5 mores – pieds, au moins un élément de saison ou nature…) :
Bruissement de feuilles
L’automne rend les armes
Les larmes tombent
– – – – –
Murmure des vagues
Porte si loin l’enfance
Galet sur la berge
(variante : Galet engourdi)
– – – – –
Bois brun, bois brûle(u)
De ton âcreté suave
Marque ma laine peau
– – – – –
Mercure à moins vingt
Crampons aux cannes des vieux
Et claque le vent
– – – – –
Sur fond de ciel bleu,
L’aile fend l’air d’automne,
Homme en suspension
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